GOLDMAN
DES VÔTRES


De ce pays, de ces mots, 
Des vôtres comme d'un drapeau

Je reviens

Vierges mondes, or et cristaux
Femmes douces comme une autre peau
Coraux, parfums tropicaux
Fièvre de ces matins nouveaux

J'ai tout vu, tout pris, tout entendu
Touché les glaces et goûté les feux les plus chauds

Des maîtres et du temps j'ai su
Comme le ciel est à l'oiseau

Je suis des vôtres

De ces vents, de cette histoire
De ces gens de peu, de ces eaux
Libres enfants de communards
Libres sangs baignés d'idéaux

Plus j'étais loin, plus vous étiez beaux
Comme l'on s'éloigne pour mieux voir un tableau

Dans ces errances exutoires, 
Je vous croisais comme un écho

Je suis des vôtres

Pas, des pas, des pas, des pas, des pas, des
Pages à pages à pages à pages à pages à
Pas, j'ai pas, j'ai pas, j'ai pas, j'ai pas
Les mots, les mots, les mots
J'ai pas les mots qu'il faut

J'étais parti pour me trouver
Je ne reviens que pour m'éloigner
Pour aimer




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